Coyotus Erudicus

Coyotus Erudicus

Les fondeurs de cloches.

L'origine des cloches remonte à l'antiquité.

Dès cette époque, vers 2000 avant J-C, on trouve en Asie des "sonnailles" ( clochettes ), composées de deux plaques de fer recourbées et jointes par des rivets.

Divers peuples en font état dans leurs relations : d'abord les Chinois, puis les Egyptiens, et ensuite les Grecs.

Les Romains vont également fabriquer des sonnailles qu'ils appelleront « tintinnabula », d'où provient le verbe « tintinnabuler »  ( Produire une série de sons aigus et légers qui sonnent  avec un timbre de clochettes, de grelots ).

Ces objets servaient à annoncer l'ouverture des bains ou des marchés.

 

Ce n'est qu'au 6ème siècle qu'apparaissent les premières cloches chrétiennes.

Installées à l'origine pour annoncer les offices religieux, elles vont par la suite être utilisées pour tous les événements de la vie de la cité : incendies, attaques ennemies, arrivées royales, fêtes du village, grands marchés, etc.…

C'est à partir du 7ème siècle que la religion chrétienne va accroître l'usage des cloches.

En effet, à cette époque naissent les premiers procédés de fonte de cloche en bronze.

Peu à peu, les techniques vont s'affiner jusqu'au 17ème siècle.

Ce n'est qu'à cette époque que les fondeurs maîtriseront tous les mystères sonores de la cloche.

 

Jusqu'au 12ème siècle, ce sont des moines, appelés moines saintiers qui avaient le monopole de la fonte des cloches.

Ils ont laissés leur nom au fabricant de cloches itinérants : le saintier.

Lors de la création d'une nouvelle cloche d'église ou de ville, celle-ci était coulée sur le lieu même de son usage, c'est-à-dire au pied des clochers ou beffrois, afin d'éviter une manutention compliquée pour l'époque.

La construction du four et la mise en place du moule construit dans un mélange réfractaire constitué d'argile, de poils de chèvre et de crottin de cheval pouvaient durer plus d'un mois.

Il fallait aussi creuser une fosse profonde destinée à la coulée du métal en fusion dans le moule ( voir illustration ).

Comme la matière première était le bronze, les artisans récupéraient l'ancienne cloche, fêlée ou cassée, ce qui permettait d'économiser le métal à fondre.

 

A l'heure actuelle, les fonderies modernes utilisent les nouvelles technologies pour élaborer leurs cloches. Ainsi, les ateliers peuvent modéliser le tracé des cloches sur ordinateur.

Cette technique permet d'affiner toujours mieux leurs profils.

C'est en effet la maîtrise de ces profils (dont dépend le son de la cloche) qui permet d'intégrer harmonieusement une cloche moderne à un ensemble ancien.

 

Afin d'illustrer cet article, vous pouvez ouvrir la vidéo suivante qui vous expliquera les différentes étapes de la fabrication d'une cloche :

 

http://www.youtube.com/watch?v=TMWgzRELsVY

 



08/02/2009
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