Coyotus Erudicus

Coyotus Erudicus

Le corroyeur

Lorsque le corroyeur avait reçu la peau tannée, il devait lui faire subir une suite de traitements afin de pouvoir être utilisée par divers corps de métiers.

Selon la destination du futur cuir ( cordonnerie, sellerie, carrosserie, ateliers de bourreliers, de malletiers, de gainiers ou de relieurs ), le corroyage était un peu différent.

Le but final étant de donner à la peau brute tannée le poli et la souplesse nécessaires.

Petit résumé des opérations :

Le défoncement : humidifier la peau à plusieurs reprises.

Le refoulement : la peau pliée était piétinée et frappée du talon.

L'écharnement ou drayage : enlever tout ce qui reste de chair après le travail de la tannerie.

La mise à l'essai : la peau et suspendue et étirée.

Il fallait ensuite « retenir » la peau : c.à.d. refaire un défoncement et un refoulement.

Seconde mise à l'essai, puis, une fois sèche, dernier refoulement à sec.

Venait alors le moment de « corrompre » la peau : le corroyeur passait les pomelles en tous sens, des deux côtés du cuir ( côté chair et côté fleur ).

La grande pomelle dentée pour rendre le cuir plus mou, la pomelle moyenne pour étirer le cuir, et la pomelle de liège pour terminer le travail.

La peau était ensuite chauffée et imbibée de suif, puis trempée dans un tonneau d'eau froide une douzaine d'heures.

Il fallait alors « refouler » la peau, c'est-à-dire en exprimer toute l'eau.

Nouveau passage de la pomelle du côté chair (le corroyeur crépitait ) puis du côté fleur ( il rebroussait )

L'étape suivant consistait à étirer la peau.

Pour finir le travail, il restait encore à imbiber la peau plusieurs fois de divers produits, à la frotter, la lisser, la rincer.

La peau était éclaircie au jus d'épine-vinette macéré puis lustrée.

Un second lustre était appliqué à froid ( composé de bière, ail, vinaigre, gomme arabique et colle de Flandres )

La peau était alors pliée et pendue, fleur en dedans.

 

De nos jours, le corroyeur participe manuellement, ou le plus souvent à l'aide d'une machine, aux opérations de traitement et de transformation des peaux brutes en cuir.

Il travaille en tannerie (traitement des peaux de bovins et assimilés) et en mégisserie (traitement des peaux d'ovins, caprins et assimilés).

 



20/02/2009
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