Coyotus Erudicus

Coyotus Erudicus

Le batteur en grange

Une fois les céréales récoltées elles étaient laissées en gerbes dans les champs, ou stockées dans la grange, afin de les sécher correctement en cas de mauvais temps.

Les fermiers qui n’avaient pas le temps de battre les épis eux-mêmes, ou qui souhaitaient être aidés pour cette tâche difficile et fatigante faisaient appel à des ouvriers saisonniers particuliers : les « batteurs en grange ».

 

L'hiver, une fois les épis bien secs, armé de son fléau, le batteur en grange se rendait de ferme en ferme afin de battre le blé et les autres céréales telles que le seigle et l'avoine.

Une aire de terre battue, dure pour éviter que les grains ne s’enfoncent dans le sol, avait été aménagée devant la porte de la grange, ou dans un coin de celle-ci.

Le fléau du batteur, encore appelé battoir, était le plus souvent confectionné par le cultivateur ou le batteur lui-même durant les veillées d'hiver.

L'outil est ordinairement constitué de deux parties reliées par une courroie de cuir : un manche de 1,70 mètre et une batte de 70 centimètres environ, le tout fabriqué en bois de charme ou de cornouiller.

 

C'était un métier pénible qui fatiguait surtout les muscles des bras et des jambes.

Le batteur levait le fléau et l'abaissait d'un mouvement régulier de manière à faire tomber la "batte" horizontalement sur les épis.

Les batteurs en grange étaient fréquemment atteints d’une maladie pulmonaire allergique due à l'inhalation de bactéries contenues dans le blé moisi.

 



17/02/2009
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